PYRÉNÉES-ORIENTALES – MILLAS : RÉOUVERTURE DU PASSAGE À NIVEAU MAUDIT
Huit mois après le terrible accident de car percuté par un TER qui fit six victimes mortelles parmi les enfants qui rentraient du collège ce 14 décembre 2017, alors que l’enquête judiciaire confiée au parquet de Marseille est toujours en cours, une première étape sera franchie dès 6 heures le 22 septembre 2018 avec la réouverture de ce passage à niveau qui voyait un trafic de 4000 passages par jour.
Le Préfet Philippe Chopin et la Présidente du Conseil Départemental Hermeline Malherbe avaient convié la presse en Préfecture pour apporter toutes les précisions sur ce dossier « qui n’a pas été traité comme un autre dossier et qui a une dimension émotionnelle très forte, on a vraiment une pensée pour les victimes et leurs familles » tiendra à dire Philippe Chopin en introduction.
Une fermeture de moins en moins respectée
Le Département qui est en charge des routes a dû arbitrer entre une justice qui diligente expertises et contre-expertises et qui tient à conserver la scène de l’accident aussi intact que possible, et une pression très forte à la fois des professionnels, des particuliers et des deux maires de communes concernées pour le rétablissement de cet axe contournant le village de Millas, qui connaissait des problèmes de sécurité avec cet afflux de circulation transitant par son centre ville. À quelques jours de la rentrée des classes il y avait urgence, d’autant que l’interdiction de passage était de moins en moins respectée par les usagers, qui pour certains, n’hésitaient plus à déplacer les blocs de béton pour passer. « À chaque fois que le service des routes remettait les blocs de bétons ils étaient déplacés deux heures après, juridiquement la route était fermée, les gens étaient en infraction, imaginez la responsabilité de la Présidente et de moi-même s’il y avait eu un accident, alors qu’un arrêté de fermeture avait été pris que personne ne respectait ! À un moment il faut être pragmatiques, on a essayé de faire coller le juridique avec la réalité » indique Philippe Chopin.
Ligne toujours interrompue
En pratique, plusieurs aménagements provisoires ont été réalisés, des blocs de béton ont été installés de chaque côté de la route incluant la voie ferrée diminuant l’emprise de la voie, avec une vitesse ramenée de 70 à 50 Km/heure, l’installation d’un panneau « Circulation des trains interrompue » et celui annonçant le passage à niveau masqué. Par ailleurs la SNCF a demandé de protéger la barrière pour empêcher qu’elle s’abaisse inopinément, mais aussi que des éléments de preuves puissent être sauvegardés. Même si force est d’admettre qu’avant cet aménagement chacun y avait accès librement…
Cette installation est évidemment réversible en prévision du jour où la Magistrate en charge du dossier d’instruction autorisera la réouverture de la ligne de chemin de fer, sans qu’aucune date ne soit fournie par la SNCF et sans qu’aucune pression ni intervention de la part des élus ou même du représentant de l’État ne soit envisageable, particulièrement tant que l’enquête est en cours, indépendance de la justice oblige.
Dans cette séquence précise, on ne peut que souligner l’action déterminée du Préfet Chopin et de la Présidente Malherbe qui ont négocié énergiquement pour parvenir à cette solution de compromis et de bon sens, tant avec la justice que directement avec le Président de SNCF Réseau.
Didier ALLIZARD
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