PERPIGNAN : « PÈRE, PARDONNEZ-LEUR, ILS NE SAVENT PAS CE QU’ILS FONT »
Lire également sur à partager largement :
CÉRÉMONIE DE RÉPARATION
en présence de Mgr TURINI
Archevêque de Montpellier (ancien Évêque de Perpignan-Elne)
Ce n’est plus tout à fait Évêque de Perpignan-Elne et pas encore pleinement Archevêque de Montpellier que Monseigneur Norbert Turini accueillait les fidèles devant l’Église St François-d’Assise pour un exercice de pédagogie visant ceux qui auraient oublié leur parfois lointain Catéchisme : pourquoi cette cérémonie, comment se déroule-t-elle et surtout en quoi consiste cette « réparation » qui en était l’objet.
REDONNER À L’ÉGLISE LA DIGNITÉ QU’ELLE AVAIT LORSQU’ELLE A ÉTÉ CONSACRÉE
En avant-bouche de l’homélie, Mgr Turini rappelle que lorsque une église est bâtie, pour qu’elle devienne un lieu Saint, elle doit être « dédicacée » (ou « consacrée »). Un peu comme un baptême ou une confirmation, il est procédé à une onction de Saint Chrême (mélange d’huile végétale et de parfum), une consécration de l’église manifestant qu’elle est un lieu Saint, un lieu intouchable. Lorsqu’une église est profanée, il ne peut plus y avoir de célébration jusqu’à ce que l’Évêque vienne faire la messe de « réparation ». Une église souillée et profanée dans laquelle un sacrilège a été commis, sa mission est de lui redonner sa dignité première.
Une fois les fidèles installés après être entrés en silence telle une procession pénitentielle, l’Évêque a alors procédé au rituel de purification, avec la bénédiction du Tabernacle qui a été forcé, l’Autel, la croix du Christ, ainsi les murs de l’église. Une différence notable pour cette cérémonie de « réparation » réside dans son dépouillement : pas de nappes, pas de fleurs, pas de cierges et le prêtre qui officie n’honore pas l’autel, pour marquer l’état de souillure dans lequel se trouve l’église avant de lui rendre toute sa dignité.
NOTRE FOI EST TOUCHÉE EN PLEIN CŒUR
Dans son homélie, Mgr Turini rappelle que ce délit qui indigne la communauté Catholique « est une injure grave au mystère de notre foi, et touche non seulement les fidèles Chrétiens de cette paroisse que vous êtes, mais tous ceux du Diocèse ». Non sans préciser que le nombre de profanations augmente, rien qu’entre janvier et octobre 2021 ce sont 1380 crimes anti-religieux qui ont eu lieu dans des églises Catholiques. « Passées sous silence dans une indifférence générale. Oui nous avons le droit d’être en colère devant de tels actes ! »
Un rituel de « réparation » qui invite à prier en demandant le pardon des péchés. « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » comme le fit Jésus sur la croix. « Nous Chrétiens, nous avons à demander pardon comme Jésus pour des gens qui ne demanderont pas pardon, nous avons, nous cette mission de demander au Père pour qu’il leur accorde, lui, son pardon pour des gens qui peut-être n’en ont rien à faire. Ça peut vous paraître curieux, voire scandaleux, mais ça fait partie des gènes de notre vie spirituelle ».
UN TÉMOIGNAGE CONCRET SOLIDARITÉ DES ÉLUS DE TOUS BORDS À GÉOMÉTRIE VARIABLE
Chacun aura noté que, en dehors de la Conseillère Départementale Isabelle Marchessan-de Noël et du Maire-Adjoint de secteur Xavier Braudry venus à titre privé sans représenter qui que ce soit, aucun élu n’a daigné faire le déplacement en solidarité avec l’Église Catholique comme ils savent si bien le faire lorsque de mêmes actes tout aussi indignes sont commis contre des Synagogues ou des Mosquées ! Deux poids deux mesure comme toujours !
Didier ALLIZARD
www.directsud.eu
https://www.facebook.com/DirectSudActu/























LES ARTICLES ARCHIVES
LES ARTICLES DES DEUX DERNIERS MOIS…
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté(e) pour rédiger un commentaire.