LIVRES : « QUAND CHARLES CONSIGNY MET DES MOTS SUR SES MAUX »
Par Jérôme Béglé*
Notre collaborateur publie un roman fait d’amour, d’humour, de désespoir et d’espoir. Un hymne (très) contrarié à la passion et à la jeunesse. On connaissait sa fougue et son verbe haut ; son amour de la France et son rejet du conformisme. Autant de traits de caractère que l’on peut attribuer à sa date de naissance. Charles Consigny vit le jour un certain 14 juillet 1989.
À ce titre, ses parents reçurent une lettre signée de François Mitterrand qui soulignait qu’un bébé né le jour du bicentenaire de la Révolution ne pouvait pas être exactement comme les autres. Le bambin s’en est souvenu. Chacun des textes qu’il donne au Point.fr semble être un combat d’escrime que ce d’Artagnan livre contre le conformisme, la tiédeur, le mensonge, le défaitisme, l’ignorance, l’appauvrissement de l’esprit français ou la banalisation. Il sait que l’on ressort rarement vainqueur de ces joutes, mais qu’elles valent toutes d’être menées. Si l’énergie du jeune homme ne faisait plus de doute, restait à savoir si un coeur battait sous l’armure, si la fréquence de ses duels n’avait pas refroidi son âme. L’âge tendre balaye cette inquiétude. Le héros du roman ressemble à l’auteur. Volontairement ? Il tombe amoureux, mais à chaque fois ne rencontre que l’indifférence, ou le mensonge. Et conçoit de ces quiproquos chagrin et souffrance.
L’âge tendre n’a pas grand-chose de tendre !
L’âge tendre conte les désillusions d’un enfant du siècle toujours en avance ou en retard d’une danse. Il rit quand il faudrait pleurer, s’amuse quand il faudrait travailler, crée une entreprise de presse à l’heure où ses camarades passent leur bac, dépense sans compter plutôt que de hanter les salles de cours, goûte aux paradis artificiels, touche aux filles et aux garçons sans très bien savoir ce qui lui convient, fuit Paris pour New York où il s’enfonce un peu plus dans la déprime. Ainsi va – ou plutôt ne va pas – la vie d’un héros mal dans sa peau. Le thème n’est pas nouveau. Il surplombe souvent les oeuvres de jeunesse de nos auteurs contemporains. Ce qui change ici, c’est que Consigny ne se contente pas d’effleurer le sujet. Il y entre tout entier, prenant garde de ne pas faire dans la demi-mesure ni de ménager ceux qui un jour ou l’autre ont croisé sa trajectoire. Nulle envie de vengeance, nul besoin de régler quelques comptes, seul existe le désir de tremper sa plume dans l’encre de la vérité et de ne pas prendre de gants avec lui-même, pas plus qu’avec le monde qui l’entoure.
*Source Le point.fr

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